Nous l’avions oublié, nous sommes vulnérables et dépendants de la nature
Cette vision prémonitoire de la situation sanitaire actuelle, issue du livre Les pieds sur terre – Retrouver le bon sens ou disparaître, paru fin 2019, décrit la conception défensive de la santé qui a court dans les milieux médicaux et les pouvoirs publics, et la relation à la nature qui domine chez les décideurs économiques.
LA SANTÉ, C’EST D’ABORD NOTRE CAPACITÉ NATURELLE A GÉRER NOTRE VULNÉRABILITÉ
Si des gestes barrières et le confinement sont utiles pour étaler le pic de la pandémie et en permettre la gestion médicale, la « guerre » contre un adversaire virulent invisible avec seulement des méthodes statiques et défensives s’apparente à la ligne Maginot. Le vivant se protège également par sa réactivité naturelle.
La conception officielle de la santé (un état de complet bien-être, définition illusoire et irréaliste de l’OMS) doit être remplacée par une définition opérationnelle. La santé est une capacité dynamique d’adaptation aux conditions variables du milieu et de réactivité aux agressions qui en proviennent. Grâce aux plantes fonctionnelles, nous pouvons activer nos compétences physiologiques et soutenir de manière intense nos fonctions d’adaptation, d’immunité, de protection et de réactivité. La médecine conventionnelle allopathique, en s’opposant aux symptômes ou aux agresseurs, ne prend pas en compte les capacités dynamiques du vivant.
NOUS L’AVIONS OUBLIE, NOUS SOMMES VULNÉRABLES ET DÉPENDANTS DE LA NATURE
Après 60 ans seulement d’artificialisation des agrosystèmes, de perturbation des écosystèmes, de croissance économique mondialisée, il devient évident que notre impact sur la planète n’est pas soutenable. La croyance en l’omnipotence de la technoscience est à reconsidérer, au vu de son bilan écologique et climatique. La faillite des concepts officiels de la sécurité est manifeste : ses experts pro-industriels autorisent les molécules de synthèse, pesticides, médicaments, produits chimiques, dont les résidus sont omniprésents, ceux-là même qui provoquent l’effondrement de la biodiversité et l’expansion inquiétante des maladies dégénératives.
La sécurité et la pérennité du vivant ne sont pas assurées par l’étude scientifique de molécules isolées de leur contexte, mais par le discernement dans le choix de nos alliés biologiques. Au sein de la biodiversité, c’est le végétal qui effectue les fonctions biologiques initiales, la production de matière organique et des écosystèmes protecteurs, ainsi que leurs régulations primordiales. Mais les agences de sécurité font un déni de la biologie, elles préfèrent les produits de synthèse bioperturbateurs.
Une société qui privilégie la croissance économique de ses multinationales et néglige les plantes, les forêts, les abeilles, les vers de terre et le climat n’a aucun avenir. Les réponses aux défis environnementaux, agroécologiques, sanitaires et climatiques du XXIe siècle ne viendront pas des techniques industrielles, mais au contraire de leur modération. C’est en respectant la nature et en reconnaissant notre dépendance biologique absolue au règne végétal que nous pourrons éviter l’effondrement.